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Vers une révolution industrielle dans l'espace - Entretien

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Voici une opportunité d’investissement qui voit loin, trèèès loin ! SpaceCargo Unlimited, une startup européenne fondée en 2014 par Nicolas Gaume et Emmanuel Etcheparre, est en train de redéfinir les frontières de l’innovation en matière de production industrielle. En créant une usine en orbite qui permet de profiter des conditions uniques de la micro-gravité, elle promet de révolutionner l’industrie pharmaceutique, l’agriculture et la création de nouveaux matériaux.

Sommaire

Le projet de SpaceCargo

Le projet le plus ambitieux de SpaceCargo Unlimited est de tester, dès 2025, des installations de production dans l’espace. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de leurs précédentes missions, telles que la série de tests scientifiques "Mission WISE" menés en collaboration avec le CNES (Centre National d'Études Spatiales), qui ont permis d'étudier l’impact des conditions spatiales sur divers matériaux et processus biologiques.

La société ambitionne également de réduire les coûts et les délais liés à la production spatiale, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de fabrication industrielle.

En s’appuyant sur des partenariats stratégiques avec des agences spatiales et des entreprises privées, SpaceCargo Unlimited est prête à jouer un rôle clé dans l'expansion de l'économie spatiale européenne, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour l'industrie manufacturière à l'échelle mondiale.

Entretien avec Nicolas Gaume, un serial entrepreneur qui a sacrément la tête dans les étoiles…

Nicolas Gaume, co-fondateur de SpaceCargo Unlimited
Nicolas Gaume, co-fondateur de SpaceCargo Unlimited

Le NewSpace, c'est quoi exactement ?

GO ! : Pouvez-vous d’abord nous aider à comprendre ce qu’est le NewSpace ?

Nicolas Gaume : C’est un concept né aux Etats-Unis. Jusqu’à il y a peu, les infrastructures spatiales étaient l’apanage des Etats via les agences gouvernementales, ce qui n’était pas très différent de ce qu’a été le monde du numérique au sens large, internet et le mobile avec des infrastructures de monopole d’Etat, avant que cela ne se privatise. Suite à cela, le coût d’accès a diminué et les services, comme leur valeur ajoutée, ont augmenté.

C’est la même chose dans le spatial où des entreprises privées opèrent aujourd’hui pour des lancements d'objets, de satellites et de personnes.

Faute de financements publics assez importants, il y a eu une rencontre avec des opérateurs privés, qui souvent d’ailleurs avaient fait fortune dans le numérique, pour qu’ils investissent dans le spatial et fassent un effet de levier : disons que sur deux dollars que payait la NASA, elle n’en paye plus qu’un.

Cela a commencé par les lancements de Space X notamment, qui a amené tout ce qu’Elon Musk avait appris dans le numérique, à savoir mettre en place des cercles itératifs très rapides pour améliorer des produits, de l’innovation et d’un rapport au risque très différent : là où les structures gouvernementales voulaient approcher du risque zéro, les privés étaient prêts à en prendre, ce qui a conduit à créer beaucoup plus de performances mais aussi des coûts et des investissements beaucoup plus efficaces.

L’espace a aujourd’hui beaucoup à offrir pour des usages divers : pour les satellites, les deux secteurs les plus matures sont les télécommunications et l’observation de la Terre (de la météo à l’état d’un champ en agriculture jusqu’à des problématiques d’assurance, d’infrastructures).

C’est un premier horizon mais je propose que l’on se projette deux autres horizons : le plus éloigné est la vie sur la Lune et sur Mars, ce qui va probablement arriver plus vite qu’on ne l’imagine avec Starship de Space X notamment, mais cela reste lointain et très spéculatif. Il y a toutefois déjà des entreprises, dont certaines françaises, qui développent des robots lunaires, des serres capables de faire pousser des légumes sur des planètes étrangères en totale autonomie, etc.

L’horizon plus proche, sur lequel SpaceCargo se situe, est celui des services en orbite : dès lors qu’il y a un accès à l’espace plus immédiat, où l’on peut travailler au-delà des seules exploitations de satellites. C’est notre positionnement.

L'offre SpaceCargo Unlimited

GO ! : Quels sont les services que SpaceCargo propose de rendre aux industriels ?

Nicolas Gaume : Cela fait vingt ans que l’on fait de la recherche dans la Station Spatiale Internationale, et il y a énormément de données qui ont éclairé les différents cas d’usage, notamment dans les avantages de la microgravité dans la fabrication d’alliages ou dans la création de nouveaux médicaments, entre autres.

SpaceCargo se développe ainsi dans l’agriculture (dans la viticulture, spécifiquement), dans les nouveaux matériaux, dans les sciences de la vie, l’industrie pharmaceutique, l’innovation électronique, etc.

L’accès à l’espace est encore très complexe, onéreux et très risqué donc il n’y a pas réellement d’industriels qui aient lancé un programme de fabrication dans l’espace. Ca n’est pas faute d’intérêt prouvé, mais faute d’infrastructures. Donc il n’y a pas de marché aujourd’hui, tout comme il n’y avait pas de marché des applications mobiles tant qu’il n’y avait pas d’iPhone, c’est la poule et l'œuf !

Aujourd’hui, notre ambition avec SpaceCargo Unlimited c’est de créer cette infrastructure qui va permettre aux industriels de développer des produits. Après, il y aura un temps de découverte, de maturation, qu’il est difficile de prévoir : tout dépendra de la maturité de l’infrastructure, sa capacité à envoyer des unités de production et à les ramener (c’est ce sur quoi nous travaillons, avec des premiers vols l’année prochaine) et notre plus grosse ambition est sur le véhicule spatial que l’on fera voler d’ici 2027-2028.

Ensuite il y a la maturité des clients, avec des Européens qui ne sont pas toujours les plus capables de prendre des partis pris d’innovation, donc on peut imaginer que nos premiers clients seront plutôt en Asie et en Amérique, mais à terme nous estimons un marché à plus de 10 milliards d’euros par an.

Aujourd’hui, c’est un marché très marginal. Nos premiers clients seront plutôt ceux qui ont déjà une maturité spatiale ou qui veulent tester des équipements. Cela nous permettra de démarrer et de démontrer ce que l’on peut faire aux autres.

Le financement du projet et ses partenaires

GO ! : Qui sont vos partenaires, vos clients ?

Nicolas Gaume : L’ESA est partenaire, le CNES est aussi un partenaire remarquable mais on a aussi des partenaires privés, des clients allemands ou italiens pour nos premiers vols, qui veulent développer des tests d’équipement pour leurs propres infrastructures spatiales ou encore développer des solutions pharmaceutiques. Un business se développe d’abord avec des clients, les investisseurs sont là ensuite pour accélérer !

Aujourd’hui, on a Eurazeo comme actionnaire de référence, on a aussi beaucoup de business angels.

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"C’est un investissement à fort potentiel de retour, mais à fort risque aussi."
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Il faut savoir que c’est un secteur industriel donc porteur de beaucoup plus de risques que des applications mobiles, par exemple. C’est un investissement à fort potentiel de retour, mais à fort risque aussi, je veux être très clair là-dessus. Après, c’est aussi ce qui intéresse ceux qui investissent chez nous, à savoir de vivre un truc de dingues car on leur partage ce cheminement et cet accès à l’espace.

GO ! : Avec de tels partenaires institutionnels et des clients industriels, qu’est-ce qui vous a conduit à faire appel à un crowdfunding ?

Nicolas Gaume : En effet, on a déjà à nos côtés Eurazeo mais aussi, qui arrive, un fonds spécialisé dans le spatial, Expansion, porté par l’investisseur Charles Beigbeder. On a Thalès Corporate Venture, venu sur un tour précédent et qui est notre partenaire industriel pour la fabrication de notre vaisseau spatial, mais tous ont une capacité à se projeter et sont Européens. L’ISS va être détruite en 2030 et il y a une course des non-alignés, c’est-à-dire ceux qui ne sont ni Chinois, ni Russes.

Quand on est Européen, Emirati, Coréen, Japonais, Brésilien etc, il n’y a pas vraiment de solution d’accès à l’espace et nous voulons être cette solution.

On est clairement dans l’idée qu’on ne veut pas faire appel à des investisseurs institutionnels américains ou chinois parce qu’il y a une logique de réindustialisation de l’Europe et il est donc très important pour nous d’avoir cet ancrage pour ne pas se tromper d’écosystème.

Je rappelle que les institutionnels vont faire l’essentiel de cette levée de fonds mais je pense que c’est bien de le compléter par des gens qui ont cette culture de l’investissement, qui sont sensibilisés à ce que l’Europe peut porter et qui peuvent prendre un parti à 5 ou 10 ans que des fonds ne pourront peut-être pas prendre.

Par ailleurs, j’ai vu Tudigo porter un projet de taxis volants et d’autres plateformes qui ont porté un camarade à moi qui fabrique un lanceur, donc je ne peux que constater qu’il y a des investisseurs qui savent se projeter sur un projet industriel pour peu qu’il soit clair, transparent et rigoureux alors je me suis dit pourquoi pas tenter un crowdfunding en Europe.

GO ! : Un mot pour nos lecteurs ?

Nicolas Gaume : La prochaine révolution industrielle aura lieu dans l’espace et cela représente beaucoup d’opportunités !

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“Cela paraît dingue de dire que nous avons créé de nouveaux pieds de vigne dans l’ISS mais l'on sait maintenant que cela fonctionne ! “
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C’est un projet risqué mais l’on sait, pour l’industrie pharmaceutique, que les cellules souches se développent beaucoup plus vite, que les changements d’état sont beaucoup plus marqués… Pour l’agriculture, on a fait un travail sur des pieds de vignes et l’on sait maintenant que celles qui ont connu le stress extrême de la microgravité résistent beaucoup mieux au mildiou comme au changement climatique.

Cela paraît dingue de dire que nous avons créé de nouveaux pieds de vigne dans l’ISS mais l'on sait maintenant que cela fonctionne ! Et nous ne sommes pas les seuls : nous savons que les Chinois ont développé de nouvelles variétés de riz et de blé, plus résistantes, dans leur station spatiale, et que c’est l’antithèse des OGM car c’est la nature qui fait face aux conditions d’apesanteur et s’adapte. On laisse faire la nature dans un état de stress absolu et cela fonctionne !

Pour finir : créer un vaisseau spatial, c’est incroyable, mais savoir que ça permet de développer des innovations technologiques pour la Terre et l’Humanité de demain, c’est aussi très enthousiasmant…

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