Littéralement "prêt par la foule", le crowdlending vous permet de prêter de l'argent à une entreprise. Comme pour un emprunt classique, cette dernière vous rembourse à échéances définies, avec des intérêts. On fait le point.
Le crowdlending, quésaco ?
Branche du crowdfunding ou "financement participatif", le crowdlending est un mode de financement pour les entreprises non cotées en Bourse. L'idée étant d'emprunter une certaine somme auprès de nombreux investisseurs particuliers.
Le fonctionnement du crowdlending
Tout commence avec une entreprise, un "porteur de projet". Souhaitant lever des fonds, deux options s'offre à lui :
- Ouvrir son capital à des investisseurs (on parle alors de crowdequity)
- Emprunter de l'argent (crowdlending)
Aujourd'hui, c'est cette dernière option qui va nous intéresser. Ce type de levée de fonds a lieu sur une plateforme d'investissement. On en trouve plusieurs : certaines spécialisées dans le prêt, d'autres présentant plusieurs solutions…
On parle le plus souvent d'investissement en obligations (à la différence des actions).
En tant qu'investisseur, vous êtes en mesure de prêter votre argent à l'entreprise. Les conditions varient ensuite en fonction du projet (échéances, taux d'intérêt…). En général, tout est déterminé à l'avance.
Bon à savoir :
Comme les sociétés sont amenées à rembourser un prêt, avec des intérêts, seules les entreprises rentables peuvent lever des fonds en obligations.
Les différences avec le crowdequity
En crowdfunding, deux solutions s'offrent aux investisseurs, le crowdequity et le crowdlending. On fait le point sur les différences.
Le type d'investissement
En crowdequity, on investit en actions. En bref, on acquiert des parts de l'entreprise. L'objectif pour l'investisseur est alors de les revendre des années plus tard, dans le but de générer une plus-value.
En crowdlending, on investit en obligations. Je vous ai expliqué tout ça un peu plus haut, il s'agit d'un prêt à l'entreprise, avec des intérêts.
Le rendement
Le crowdequity présente des potentiels de rendement importants, proportionnellement au risque. Cependant, de part la nature de l'investissement, il est impossible de prévoir avec assurance la rentabilité du placement.
À l'inverse, en prêt participatif, les taux d'intérêts sont annoncés à l'avance, tout comme les échéances. En revanche, vous avez toujours un risque de perte du capital investi. Si l'entreprise n'est pas en mesure de vous rembourser par exemple.
L'horizon de sortie
En crowdlending, l'horizon de sortie est assez claire : la date de la dernière échéance. En crowdequity, c'est un peu plus compliqué.
L'investisseur doit attendre des opportunités bien spécifiques pour revendre ses parts (LBO, MBO, IPO…).
Dans les deux cas, il s'agit d'investissements non liquides. C'est à dire qu'il est impossible de retirer rapidement son placement en cas de besoin.
Comment investir en crowdlending ?
Pour investir en crowdlending, il faut passer par une plateforme de crowdfunding, d'investissement en ligne. En revanche, toutes ne propose pas cette solution bien spécifique, il faut donc sélectionner la bonne.
Psst : Tudigo vous propose régulièrement des projets en obligations dans lesquels investir. Découvrez-les tous !
Une fois sur la plateforme, vous pouvez sélectionner un ou plusieurs projets dans lesquels investir, tout simplement. Soit directement, soit via votre PEA ou PEA-PME. Chez Tudigo, on met toutes les informations issues de nos analyses financières et extra-financières à votre disposition. Ainsi, vous investissez éclairé !
Gardez bien en tête que, plus les taux d'intérêts sont élevés, plus le risque l'est également, c'est proportionnel.
La fiscalité associée au crowdlending
Comme pour la plupart des investissements, les revenus associés aux crowdlending doivent être mentionnés dans votre déclaration d'impôt. En l'occurrence, ça se passe à la ligne « 2TT : intérêts des prêts participatifs et des minibons », du formulaire 2042.
Si le crowdequity vous permet de bénéficier de certains avantages fiscaux, ça n'est pas le cas du crowdlending, alors imposé à 30 %. La flat-tax, la fameuse.
- 12,8 % au titre de l'impôt sur le revenu
- 17,2 % de prélèvements sociaux
Le crowdlending, une solution de diversification
Le crowdlending est un type d'investissement de plus en plus populaire en France. Il doit cette popularité à sa grande accessibilité. De plus, contrairement au Private Equity, c'est un actif assez simple à comprendre.
On trouve des projets pour tous types de profil : prudent, équilibré, dynamique…
C'est aussi une solution de diversification en complément des produits d'épargne classiques (assurance-vie, actions, immobilier…). Chez Tudigo, par exemple, le ticket d'entrée pour investir en crowdlending est de 1 000 €, l'idéal pour diversifier aisément vos placements.
Tudigo, plateforme d'investissement proposant du crowdlending
Je pense que vous l'avez compris, Tudigo, c'est une plateforme d'investissement en non coté. On vous propose des projets en actions, mais aussi du crowdlending ! Quelques exemples projets financés sur notre plateforme.
Brique House
Brique House, c'est le futur leader européen de la bière craft ! En 2022, l'entreprise a levé 1 749 000 € en obligations, auprès d'investisseurs particuliers.
Elliwatt
Elliwatt, c'est un groupe français spécialisé dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.
Un peu plus tôt cette année, Elliwatt a levé 1 000 000 € en crowdlending sur Tudigo. C'était alors une opportunité d'investissement pour la communauté Tudigo, avec des taux d'intérêt à 12% an.
Nobi Nobi
Peut-être connaissez-vous ces restaurants de Street Food Japonaise, aujourd'hui présents un peu partout en France ?
Eh bien sachez qu'en 2023, Nobi Nobi a levé 496 000 € en crowdlending, afin de financer sa croissance.
Les risques du crowdlending
Comme tout investissement non coté en Bourse, le crowdlending présente des risques. Il est crucial de bien en avoir conscience avant de commencer à investir.
Risque de non remboursement et illiquidité
On l'a vu un peu plus tôt, uniquement les entreprises rentables peuvent lever des fonds en obligation, et donc réaliser du crowdlending. Mais que se passe-t-il si, après la levée de fonds, l'entreprise se met à prendre l'eau ?
Le cas échéant, elle pourrait ne pas être en mesure de vous rembourser l'entièreté de votre investissement initial. C'est un risque qu'il est important de prendre en compte.
Le crowdlending, c'est aussi un produit qui n'est pas liquide. En bref, vous ne pouvez pas retirer votre placement quand vous le souhaitez.
Les garanties en obligations
Face aux risques associés au crowdlending, il est possible de mettre en place des garanties obligataires. L'objectif étant, pour l'investisseur, d'avoir des leviers en cas de non possibilité de remboursement de la part de l'entrepreneur.
La garantie à première demande
La garantie à première demande est l’engagement par lequel le garant s’oblige, à la demande d’un donneur d’ordre le débiteur et en considération d’une obligation souscrite par un tiers, à verser une somme à un bénéficiaire.
Il s’agit d’une opération triangulaire impliquant trois parties, le débiteur aussi appelé le donneur d’ordre, le créancier, co-contractant du donneur d’ordre, et le bénéficiaire de la garantie.
Dès que le bénéficiaire de la garantie autonome demande au garant de lui verser la somme convenue, ce dernier doit s’exécuter sur le champ sans pouvoir exiger de justification.
Le nantissement de titres
Le nantissement de compte titre est une sûreté réelle mobilière consistant en l’affectation d’un compte titre en garantie de la dette du débiteur.
Le nantissement ne portera pas sur les titres eux-mêmes, mais sur le compte sur lequel ils sont inscrits. En cas de défaillance du débiteur, le créancier peut se faire attribuer la propriété du portefeuille de titres.
Le nantissement de titres est l’affectation de titres financiers d’une société en garantie de la dette du débiteur, permettant au créancier de se faire payer en priorité. En cas de défaillance du débiteur, le créancier peut se faire attribuer la propriété des titres.
L’hypothèque conventionnelle
L’hypothèque conventionnelle est un contrat conclu entre le créancier, dénommé « stipulant », et son débiteur, dénommé « constituant ».
Aux termes de celui-ci, le constituant affecte un ou plusieurs biens ou droits immobiliers en garantie du paiement de sa dette, qui résulte d’une obligation juridique contenue dans une convention principale.
La caution
Le cautionnement est une sûreté personnelle. Il s’agit du contrat par lequel une caution s’oblige envers le créancier à payer la dette du débiteur en cas de défaillance de celui-ci.
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